Tuesday, March 01, 2005

histoire des Juifs de Syrie

Histoire des Juifs de SyrieGéographie185,000 km2 – 11 millions d'habitants – monnaie : la livre syrienne – capitale : DamasPrincipales villes : Alep, Homs, Hama et Lattaquié.Le Coran contient une propagande antijuive dans les versets de la Table, Imrams, Femme et Vache et préconise le Jihad par le suicide.Histoire de la communauté juiveIl y a eu une présence juive ininterrompue en Syrie depuis la destruction du 1er Temple.539 av. : satrapie perse382 av. : conquise par Alexandre.301 av. : fondation d'Antioche (Antakya).198-167 av : villes de l'époque de la monarchie séleucide : Damas, Apemiba ( ?), Alep, Tadmor, Doura-Europos. La présence juive en Syrie s'expliquerait par sa position géographique entre Israël et Babylone. La Syrie est le centre de la vie hellénistique à l'est. Les Juifs de Syrie aidèrent les Juifs d'Israël lors de leur révolte.Période romaine63 av. : province romaine de Syrie.Période byzantine395 ap. : la Syrie est rattachée à l'empire chrétien d'Orient. La situation des Juifs se détériore.Période arabe636 : conquise par les Arabes. Les Juifs prospèrent selon les régimes arabes.651-750 : les Omeyyades font de la Syrie et de Damas la capitale de l'empire musulman.750-969 : dynastie des califes abbassides avec Bagdad comme capitale au lieu de Damas. La situation des Juifs se détériore (tentative d'islamisation, insignes spéciaux).969-996 : dynastie des Fatimides, bases au Caire, plus tolérants.996-1021 : règne du calife Al-Hakim, le calife fou, très antijuif (destruction des synagogues et du Saint-Sépulcre, ce qui déclenchera les croisades).1076-77 : les Turcs seldjoukides conquièrent Damas.Période croisée1098-1268 : les Croises organisent la principauté d'Antioche.Période mamelouke18/5/1291 : domination des Mamelouks qui, avec les Syriens, massacrent les Chrétiens et les Juifs à Akko. Période difficile pour les Juifs.1291-1517 : règne des Mamelouks. La population juive décline.Période ottomane1516 : arrivée des Ottomans qui accueillent les expulses d'Espagne. Alep prend de l'importance. Frictions entre les Megorashim (parlant le ladino et l'italien) et les Juifs autochtones. La suprématie demeure aux Megorashim.La population juive en Syrie croît après 1492. Les 2 grandes communautés se trouvent à Damas et à Alep.Du 16ème au 19ème siècle vivent quelques centaines de Juifs dans chaque ville. Grand développement culturel juif (création de yeshivot et de synagogues). Safed : développement de l'enseignement de la cabale (האר"י). À Damas enseignent les rabbins Hayim Vital et Moshé Alsheikh, élèves du האר"י. Le mouvement de Sabbatay Tzvi gagne également Damas et Alep. Le rabbin Laniado enseigne à Alep et Galanti à Damas. Le plus grand poète de l'époque est le scribe de Damas, Israël Nadjara (1555-1625) qui composa, entre autres, le psaume Ribone Olam.Les Juifs exercent les métiers d'orfèvre (or, argent et cuivre), tisserands, filateurs, teinturiers de laine, soie et lin, savetiers, tressage de tapis. Parmi eux, quelques uns très fortunes qui commercent avec Israël, l'Egypte et Venise. Un groupe de banquiers, parmi lesquels la famille Farkhi, parvient à la notoriété, fait office de conseillers financiers auprès des gouverneurs de Damas et de Akko. Ils utilisaient l'hébreu pour la tenue de leur comptabilité. Les Juifs d'Alep se spécialisent dans le commerce international qui passe par cette ville.Au 17e et 18e siècle des Juifs originaires d'Italie et de France, surnommés « seniores francos », se sont installes à Alep pour prendre part à l'essor du commerce. Les Francos bénéficiaient d'avantages tels qu'exemptions d'impôt et de droits de douane, droit de juridiction dans les tribunaux consulaires, etc et, pour cette raison, refusaient d'accepter la tutelle de la communauté tout en contribuant généreusement aux institutions communautaires. Parmi ces Francos il y à lieu de mentionner les membres de la famille Piccioto qui remplirent la fonction de consul de divers pays d'Europe à Alep au 18e et 19e siècles.Vers la fin du 18e siècle beaucoup de Francos émigrent vers l'Inde, l'Extrême-Orient et l'Europe.19e siècle1830 : la Syrie et le Liban sont conquis par Mehemet-Ali, pacha d'Egypte et administres par son fils Ibrahim Pacha dans le cadre d'un régime très centralise. Louis-Philippe soutient Mehemet-Ali contre le tsar Nicolas Ier qui soutient la Turquie affaiblie (jeune sultan de 17 ans Abdul Medjid). Les Chrétiens relèvent alors la tête car la France prétend représenter la chrétienté au Moyen-Orient. Prêtres et moines, hier persecutés, deviennent persécuteurs. Les Juifs et les chrétiens occupent des postes-clés. Ibrahim allège la législation de ségrégation relative aux minorités. Ceci crée un climat tendu de concurrence entre chrétiens et Juifs dans leurs luttes d'influence sur le commerce et l'administration.De 1830 à 1840 le régime ottoman, sous la pression européenne, décida d'un certain nombre de reformes (« Tanzimat ») concernant le statut des minorités non musulmanes. En 1839 et 1856 l'empire ottoman promulgua une série de décrets qui abrogeaient en fait le statut de dhimmis. En 1855 la « djezyia » fut abolie et chrétiens et Juifs furent astreints au service militaire. De 1841 à la 1ère Guerre mondiale, où Djamal Pacha persécuta les Juifs, il n'y eut pas de discrimination antijuive et le régime protégeait les Juifs des chrétiensL'enseignement laïc et les écoles de l'Alliance réduisent l'importance des écoles talmudiques et des yeshivot. La communauté se laïcise et l'analphabétisme disparaît. La proportion de diplômes en études supérieures augmente (y compris les femmes).De retour à Paris, Crémieux fut reçu avec froideur par la communauté juive comme si elle craignait de vexer le roi dont l'attitude avait pourtant été ambiguë en la circonstance. Montefiori obligea le défenseur des capucins à Rome, l'évêque Rivarola, à faire retirer la plaque diffamatoire de l'église des capucins à Damas commémorant le prétendu assassinat du père Thomas par les Juifs.Alep restait le siège du judaïsme traditionnel. C'est là que sont formés les rabbins jusque dans la 1ère moitie du 20e siècle.De 1850 à 1958 les communautés juives de Damas, Alep et Sidon baissent progressivement alors que dans le même temps celle de Beyrouth croit régulièrement.A Damas le niveau de l'instruction est inférieur. Les yeshivot et les imprimeries juives disparaissent.1860 : le conflit druze-maronite crée une insécurité sur les routes, ce qui nuit aux colporteurs juifs.1869 : l'ouverture du canal de Suez porte préjudice au commerce syrien. C'est le début du déclin de la communauté juive de Syrie. Appauvrissement des négociants d'Alep et de tous ceux qui avaient investi dans les actions du gouvernement ottoman. De nombreux Juifs émigrent alors en Egypte, en Europe, à Beyrouth et aux USA. Ceux qui restent sont les plus pauvres (40 à 65% de la communauté).1890 : 9,356 Juifs à Alep et 6,265 Juifs à Damas.Eveil du sionisme à Damas. La famille Mougrabi ouvre le fameux cinéma à leur nom à Tel-Aviv.20e siècleEntre 1904 et 1920 les communautés de Damas et d'Alep comptent respectivement 15,000 et 10,000 âmes.1910 : création à Damas d'une école maternelle et d'une école hébraïques sous la direction d'Avraham Elmaliakh et de professeurs israéliens. Création d'un club Maccabi à Damas.1914 : beaucoup de Juifs fuient la Syrie pour éviter la conscription ottomane.16/5/1916 : accords Sykes-Picot.Période anglaise1918 : Damas est conquise par les Anglais avec l'aide de l'armée de Fayçal, l'un des 3 fils du chérif Hussein du Hedjaz. Début de l'activité sioniste et du nationalisme arabe. Création du mouvement « Hatekhyia » à Alep et « Ivria à Damas.Mars 1920 : couronnement du roi Fayçal. Interdiction du sionisme.Période françaiseLes Français chassent Fayçal et divisent la Syrie en 5 Etats coupes du Liban selon des critères ethniques et religieux, ce qui suscite un mouvement nationaliste et une volonté d'indépendance. Ce processus s'accompagne d'une poussée d'antijudaïsme et d'antisionisme qui s'exprime dans la presse, à la radio et dans les mosquées. Les Français sont également hostiles au sionisme par peur des poussées nationalistes arabes.Le statut juridique des Juifs reste stable sous le mandat français (1920-45), excepte durant le régime de Vichy. Les Juifs de Damas, Alep et de Kamishli étaient representés à la municipalité et à la région. Il y eut même un représentant juif au 1er Parlement syrien à l'époque du mandat. Les autorités françaises défendirent les droits des Juifs lors des accès de nationalisme arabe durant la période du mandat.De 1918 à 1923 se développe à Damas un enseignement hebraico-national avec Abraham Elmaliakh, Yehuda Burla et Joseph Rivlin.En 1920, après la 1ere GM, il y a plus de 60,000 Juifs en Syrie parce que sous mandat français.Damas compte 10 synagogues et l'école de l'Alliance Israélite.Les Juifs prospèrent dans l'export et le tourisme.L'université de Damas compte de nombreux titulaires juifs de chaires professorales.1921-23 : expulsion des professeurs israéliens de Damas.1925-26 : la révolte des Druzes provoque l'insécurité au sein de la communauté juive.1928 : à l'initiative de Yehuda Kopelewitch, le mouvement « Hechalutz » est creé à Damas1929 marque un tournant dans les relations judeo-arabes, à l'époque des émeutes de Jérusalem et de Hébron.A partir de 1930 la crise économique mondiale et l'industrialisation affectent l'artisanat.1932 : 26,250 Juifs selon un recensement français Damas : 8,000 et Alep : 7,000.Situation des Juifs de Syrie dans les années 1940 : 5% sont riches (אל-אכבאר), 15% sont des bourgeois aises (בינוניים) et le reste est composé de petits-bourgeois et de pauvres (מורישקו).1933 : sous l'influence du nazisme, de l'antigallicanisme et de l'antisionisme et de la présence à Beyrouth de Hadj Amin el-Husseini à partir de 1936 la haine antijuive s'accroît.1934 : appauvrissement de la communauté et début de l'alyah (2,868 Juifs entre 1932 et 1936).1936-39 : émeutes antijuives à Damas. Immigration de 854 Juifs seulement à cause des émeutes à Jérusalem et Hébron.1942 : 5,000 Juifs font leur alyah sans doute à cause de la France de Vichy. C'est une alyah clandestine qui se fait par le nord.1/12/1942 : pogrom à Alep. Les Juifs sont chassés de toutes les fonctions publiques1943 : 29,770 JuifsDe 1936 à 1945 : poignardages, enlèvements et incendies sont monnaie courante. La communauté damascène est en butte à des violences.La Syrie indépendante1945-49 : gouvernement de Shukri al-Kuwatli.Avec la chute du régime de Vichy l'on assiste à une reprise des activités sionistes, avec des centaines de delegués en uniforme des forces alliées et sous le couvert de Solel Boneh. C'est alors que les écoles de l'Alliance adoptent des professeurs israéliens. Les mouvements Maccabi et Hekhalutz envoient des moniteurs et de nombreux jeunes sont envoyés en formation en Israël. Début de l'émigration illégale.Les Juifs passent du statut de minorité religieuse à celui de 5e colonne sioniste.20/3/1945, lors d'émeutes anti-sionistes Jacques Franco, adjoint au directeur de l'Alliance Israélite Universelle, est assassiné. L'alyah clandestine en provenance de Syrie bat son plein au même moment.10/1945 : les imams de Syrie menacent de proclamer le djihad si un terme n'est pas mis à l'alyah.11/ 1945 : la populace envahit la synagogue d'Alep, brûlent des livres de prières et blessent des fidèles.Le judaïsme syrien est tombé de 30,000 à 5,000 âmes, pauvres pour la plupart.Lors de la visite de la Commission Anglo-américaine à Damas, le porte-parole de la communauté juive eut droit à un entretien limité à 20 minutes pendant lesquelles il peignit un tableau idyllique de la situation des Juifs en Syrie. Peur du « muhabarat ».1947 : 15,000 Juifs au total12/1947 : à Alep les Arabes brûlent et saccagent synagogues et magasins dans le vieux quartier juif.כתר ארם-צובא: manuscrit du Pentateuque ancien de plus de 1,000 ans, préserve dans la synagogue d'Alep, et rédige par Aharon Ben Asher. Il disparaît lors de l'incendie de la synagogue en 1947. On le retrouva avec seulement la dernière partie du Deutéronome, et des parties des Prophètes et des Hagiographes. Par chance on put conserver un registre intituleכתר ארם-צובא dans lequel le rabbin Meir Nekhmad d'Alep avait recopie les pages du document original. Après bien des efforts, ces documents ont pu être ramenés en Israël et se trouvent dans la bibliothèque de l'institut Ben-Zvi à Jérusalem.1948 : 5,000 Juifs émigrent au Liban et, de là, en Europe, aux USA et en Israël.Alyah de 1948 à 1958 : 5,600 Juifs syriens et libanais.2/1948 : des grenades sont jetées sur l'école de l'Alliance à Damas. Les Juifs sont obliges de participer au financement d'armes pour les Arabes palestiniens.14/5/1948 : la Syrie déclare tous ses Juifs ennemis de l'Etat, les prive de passeports (passeport d1 mois au maximum), leur interdit de quitter leur lieu de résidence sans autorisation, dépouille de ses biens tout Juif qui ne revient pas. A la mort de leurs propriétaires les biens de ce dernier sont confisqués même en présence d'héritiers.De 3/1949 à 12/1951 ont lieu 4 coups d'Etat.La communauté juive compte 4,500 âmes, soit 3,000 à Damas, 1,500 à Alep et quelques familles à Kamishli.1949 : Autorisation temporaire d'émigration.Mars-août 1949 : gouvernement de Husni al-Zaim. Ce dernier est renversé et fusillé le 14/8/1949.7/1949 : 13 Juifs sont assassines à Damas et la synagogue est dynamitée.15/8/1949 : gouvernement du colonel Samy el Khinawi.8/1949 : des bombes sont jetées sur le quartier juif de Damas. Les Juifs sont prives de leurs droits dans tous les domaines ainsi que de leurs biens. Malgré le refus du gouvernement d'accorder au Juifs passeports et visas, près de la moitie de la communauté juive émigre illégalement. Toute aide à l'émigration illégale est punie de mort ou de détention à perpétuité.19/12/1949, gouvernement du colonel Adiv Shishakli. La situation des Juifs ne fait qu'empirer avec des confiscations de biens.Bombardement de la synagogue de DamasCampagne de presse antijuive.Des millions de dollars sont gelés dans les banques.Confiscation des biens des Juifs qui ont quitté la Syrie.Peine de mort à quiconque aide des Juifs à gagner Israël.1949-51 : gouvernement de Hashim Atasi1951-2/1954 : gouvernement de Adiv Shishakli.1952 : 8,000 Juifs1954 : Autorisation temporaire émigration1955-59 : gouvernement de Shukri al-KuwatliSous tous ces régimes la situation des Juifs se détériore. Violences, vols et viols. Tous les droits civiques leur sont retires.1958 : Autorisation temporaire émigration Les émigrants sont contraints de céder leurs biens à l'Etat.2/1958 : création de la RAU sous la présidence de Nasser. Le Département de l'alyah, avec à sa tête Shlomo Zalman Shragaï fait sortir les Juifs d'Alep par la Turquie.10/1959 : la communauté juive de Damas compte 400 familles, soit 3,000 âmes, dont 700 enfants et 500 jeunes célibataires.3/1963 : gouvernement du général Amin el-Hafez5 à 6,000 Juifs se trouvent à Damas et Alep, dont 95% sont à la charge du Joint.1965 : après la capture d'Elie Cohen commence un régime d'arbitraire et de terreur. le versement d'énormes sommes est impose pour la dispense du service militaire., les magasins juifs.1967 : gouvernement du général Salakh Djedid avec Hafez el-Assad, ministre de la Défense. Après la guerre des 6 Jours, les Arabes se vengent sur les Juifs syriens. Injures : Yahoud, Mussawi ».1969 : interdiction aux Juifs de s'éloigner à plus de 3 km de chez eux.Nombre de Juifs syriens s'établissent à Toronto.1970: Hafez el-Assad prend le pouvoir.Il reste 5,000 Juifs réduits à la misère. Les synagogues de Damas et d'Alep sont régulièrement lapidées. L'enseignement de l'hébreu et de l'histoire juive est interdit dans les écoles juives. Le ministère de l'éducation syrien préconise l'anéantissement d'Israël. Les Juifs sont consignés dans des ghettos et n'ont pas le droit de s'éloigner à plus de 3 km de chez eux. Les cartes d'identité sont estampillées en rouge au nom de « Mussawi ». À Al-Qamsihli les demeures et les magasins juifs sont marques d'un signe rouge et boycottes par les Arabes.. Les Juifs n'ont pas le droit de posséder de voiture ou de détenir un téléphone ainsi que appareils de radio. la correspondance avec l'étranger ainsi que l'accès aux jardins publics, aux cinémas et aux lieux publics leur sont interdits Ils ne servent pas à l'armée mais doivent payer une taxe d'exemption de 600$. Ils ne peuvent vendre ni léguer leurs biens immobiliers qui, à leur décès, sont transférés à l'Etat lequel, en outre, prélevé un loyer chez les héritiers. D'anciennes maisons juives sont ainsi cédées à des réfugiés palestiniens qui se livrent à des exactions sur la communauté juive. La plupart des écoles juives ont été fermées. Dans celles qui restent ce sont des instituteurs musulmans qui sont en postes avec des classes mixtes. Les livres d'étude sont truffes d'antisémitisme. L'étude de l'hébreu est autorisée aux garçons seulement pour les besoins de la religion et 1 heure par semaine. Le temps consacre aux prières est limite. Les examens de passage et les épreuves du bac sont fixes à dessein le shabbat et lors des fêtes juives. L'accès aux études supérieures est interdit aux Juifs. En 1971, des membres de la Saïka, une faction syrienne de l'OLP, a incendié 7 maisons juives.La communauté juive de Kamishli (500 Juifs)Kamishli se trouve dans le désert de Djézireh. La communauté fut fondée par des Juifs turcs vers 1920, devient persécutée à partir de 1947 avec le vote de l'ONU et la décision de militariser la région. Dans les années 60 le couvre-feu est souvent applique et les contrôles nocturnes de la police sont souvent accompagnes de coups, de tortures et de viols. La synagogue a été réquisitionnée par l'armée et le patrimoine de la communauté confisque par l'Etat.Par suite de la pression internationale quelques dizaines de Juifs sont liberés des prisons mais toute la communauté (environ 4,000 personnes) vit dans un ghetto, complètement coupée du monde extérieur comme des organisations internationales. Quelques rares journalistes accompagnes de policiers arrivent à s'en approcher et interviewent des Juifs choisis dans ce but.1974 : 11 Juives d'Alep, dont les proches avaient émigre illégalement sont emprisonnées et torturées. La même année les autorités remettent à la communauté juive de Damas les cadavres 4 jeunes filles juives, assassinées après avoir été dépouillées et violées par ceux qui les avaient soi-disant aide à fuir vers le Liban.1975 : 4,500 Juifs repartis entre 3,000 à Damas, 1,000 à Alep et 500 (contre 2,000 en 1932) à Kamishli.1977 : sous la pression du président Jimmy Carter, Assad permet à 12 Juives de quitter Damas pour se marier aux USA.1978 : Autorisation temporaire émigration28/12/1983 : assassinat de Lillian Antebi Abadi, 24 ans, enceinte au 4e mois et de ses enfants Joseph, 6 ans et Sandy, 3 ans. Le mari vit aux USA30/12/1983 : Jesse Jackson se rend à Damas pour libérer Robert Goodman, un navigateur US sur bombardier.Cette même année les Syriens avaient beaucoup à se faire pardonner car ils étaient à l'origine:• Du bombardement de l'ambassade des USA à Beyrouth (17 tues)• En octobre 1983 241 Marines avaient été tués dans leur cantonnement au Liban• De l'entraînement des terroristes dans la vallée de la Bekaa• De la remise de passeports aux tueurs d'Abou Nidal sur le Achille Lauro• En 2/82 du massacre de 30,000 Sunnites à Hama• De l'assassinat de Bachir Jemayel.1992 : Assad laisse sortir 4,000 Juifs à titre de bonne volonté pour participer au processus diplomatique consécutif de la guerre du Golfe.70 Juifs restent à Damas ainsi qu'une famille à Kamishli.Bilan de l'alyah juive de SyrieDe 1850 à 1914 : 1,000 personnes.De 1919 à 1946 : 10,000 personnes, soit 30% des communautés syrienne et libanaise. Ce fut une alyah illégale et sans l'aide des institutions sionistes. Durant les dernières années précédant l'indépendance d'Israël, l'alyah se fait par voie de terre, avec l'aide de soldats de la Brigade juive, de delegués de l'Agence juive et de l'Alyah des Jeunes.De 1946 à 1958 : alyah de 5,600 Juifs syriens et libanais par le Liban.En Israël1949 : fondation du kibboutz Beit Katzir1951 : fondation du moshav Nitzanei OzCréation du Comite de la Communauté d'AlepDéputés à la Knesset :Avraham AbbasElyahou Hay SassonMenahem YadidPersonnalitésAlbert Antebi (1869-1918), né à Damas, directeur de l'Alliance à Jérusalem, militant politique auprès des autorités ottomanes jusqu'à son exil en Anatolie, responsable de l'achat de terres au sein de l'OSM, du développement de quartiers à Jérusalem et de la protection de Juifs durant la 1ère GM.Elyahou Sham'a (שמאע) (1881-1933), né à Alep, fondateur du centre commercial de Mamila à Jérusalem en 1930.Elyahou Hay Sasson (1902-1976), né à Damas, directeur du département politique aux affaires arabes à l'AJ et membre de la délégation de l'AJ à l'ONU en 1947-48, ambassadeur d'Israël en Turquie, Italie et Suisse, ministre des Télécommunications et de la Police.Professeur Itzhak Shamoush, né à Alep, auteur de travaux de recherche sur la langue et la littérature arabes à l'université hébraïque de Jérusalem, fut l'initiateur de l'usage de l'arabe à la radio et au ministère de l'éducation et le rédacteur du journal « Elyom ».Amnon Shamoush, né à Alep, membre du kibboutz Maayan Baroukh, écrivain et poète. Entre autres livres qui décrivent la vie des Juifs d'Alep : « Michel Ezra Safra et fils ».Le rabbin Ezra Attia, né à Alep, directeur de la yeshiva « Porat Yossef » et lauréat du « Prix du Rav Kook ».Itshak Abadi, ne à Jérusalem, fils de parents damascènes arrives en Israël fin 19ème, journaliste, écrivain et traducteur, l'un des rédacteurs de « אוצר לשון המקרא”Le rabbin Ovadia Hadaya, lauréat du Prix d'Israël en littérature toranique.Coutume des « בקשות”Poésies hébraïques que l'on chante les nuits de Shabbat entre Souccoth et Pessach. Le chant utilise le Makama, une gamme musicale arabe spéciale.

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